Les statégies de modestie en entreprise
On doit cette expérience, datant de 2005, à Chambon.
L’auteur cherche à comparer l’efficacité de différentes stratégies de modestie dans un contexte organisationnel.
Il demande donc à des managers de cafétéria de prendre connaissance de quatre dossiers présentant des employés de cafétéria.
Les dossiers étaient composés de deux informations principales:
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La première, la même pour les quatre dossiers concernait les performances objectives des employés (nombre de plaintes de clients les concernant, nombre de tables servies, nombre de clients servis…)
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La deuxième information était un discours soit disant formulé par les employés sur leur performance.
Ces discours étaient de trois types :
- Modestie déférente : pour exemple « c’est parce que le manager m’a donné des consignes claires et précises. »
- Modestie fataliste : pour exemple « c’est parce que j’ai la chance qu’il n’y ait pas eu de problème particulier aujourd’hui. »
- Modestie latérale : pour exemple « c’est parce que mes collègues m’ont aidé quand il le fallait. »
Les managers devaient évaluer les employés en leur attribuant une note de 0 à 7.
Les résultats sont présentés sur le schéma suivant :
Il apparaît que, parmi les trois stratégies d’expression de la modestie, c’est clairement celle qui consiste à valoriser son employeur qui est la plus appréciée.
Cela renvoie à la norme d’allégeance.
On note également que la stratégie de modestie latérale ne semble curieusement pas très payante comparée à celle qui consiste à attribuer ses performances à la chance.